Il y a toujours une certaine inquiétude qui persiste dans notre esprit avant de monter sur notre moto quand la pluie frappe les fenêtres. Elle conduit à la prudence qui est le principe fondamental d’un trajet sans problèmes. Nous aimerions également rentrer le plus sec possible et éviter de servir d’éponge sur la route.
Étant donné qu’une escapade sous un temps rude exige une préparation pour pouvoir en jouir sans danger et de la manière la plus plaisante possible, nous vous proposons quelques conseils d’experts qui vous préserveront du risque de conduire une moto sous la pluie.
Premièrement, on s’assure que son matériel est impeccable.
1/ La moto
Le danger principal de conduire sous la pluie est la perte de traction. Le risque de heurter un obstacle en raison d’une mauvaise évaluation de la distance de freinage, ou le risque de tomber dans une zone glissante et sur les virages, a considérablement augmenté.
Nous considérerons 2 facteurs principaux qui peuvent améliorer votre adhérence par temps humide et venteux :
Les pneus :
- Vérifiez l’indicateur d’usure de vos pneus. Lorsque vos pneus sont usés à plus de 50%, ils perdent 20% de leur efficacité !
- Gonflés à la pression appropriée. Cela affecte la surface de contact et l’ouverture des rainures.
- Privilégiez les pneus d’hiver (faites attention pour les voitures de sport, l’absence de sculptures les rend plus sensibles car l’eau est moins bien évacuée)
- Il est essentiel de faire preuve d’une attention particulière pendant les premières minutes de conduite car les pneus sont encore froids et peuvent donc être très glissants. Le caoutchouc a besoin de temps, particulièrement sous la pluie, pour se réchauffer et pour obtenir une adhérence optimale.
Les freins :
- Le système ABS, désormais requis, offre une optimisation de la distance de freinage reconnue pour être doublée sur une surface humide. Pour les anciens modèles qui ne sont pas équipés, attention aux arrêts brusques.
- Exercez une pression douce avant de freiner nettement pour éliminer l’eau qui se trouve sur le disque et qui réduit l’adhésion entre le patin et le disque.
- Privilégiez l’utilisation du frein arrière pour un meilleur contrôle du véhicule.
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2/ La tenue
Le casque :
- Une visière bien nettoyée et sans rayures permet d’éviter d’être ébloui.
- Pour prévenir la formation de buée, l’ajout d’un film antibuée sur la visière interne est particulièrement efficient.
- Les sprays imperméabilisants à utiliser sur la visière favorisent l’élimination rapide de la pluie et améliorent la visibilité.
Les vêtements :
- Un manteau bien isolé et imperméable permet d’éviter de l’épuisement supplémentaire dû à la lutte contre le froid (le Gor-tex, qui respire mieux que le plastique, offre une excellente isolation et une imperméabilité parfaite malgré son coût plus élevé).
- En général, il est important que le pantalon et les bottines soient bien imperméables et couvrants. Certains gants équipés d’un essuie-glace peuvent être très utiles lorsque la visière est sale.
- Des tenues très colorées. Elles peuvent ne pas être très élégantes, mais elles vous rendent plus visible aux yeux des automobilistes. Le célèbre gilet jaune ou tout autre vêtement avec des bandes réfléchissantes convient, particulièrement la nuit.
La bonne attitude de conduite
Une conduite en douceur
Promouvoir une progression continue, éviter toute action soudaine, c’est le leitmotiv de la conduite sur une surface glissante. L’adhérence n’apprécie pas la précipitation, elle favorise plutôt une conduite douce et paisible.
- Toujours conduire à basse vitesse permet de prolonger les accélérations sur une période plus longue et d’éviter les glissades ou le dérapage de la roue arrière.
- Un ralentissement progressif et systématique avant d’entrer dans un virage suivi d’une légère accélération en sortant assure la meilleure stabilité possible.
Prévoir pour se protéger
Le conseil le plus précieux qu’on pourrait vous offrir est celui de l’anticipation. Il s’agit de se préparer à des situations problématiques avant le départ et de planifier les actions nécessaires en cours de route avant qu’elles ne deviennent impératives. Pour ce faire, respectez :
- La conduite préventive : Observer attentivement à distance, au-delà, derrière et anticiper les actions des autres utilisateurs.
- Portez une attention particulière à la route, à son apparence, si elle comporte des flaques, des débris, de la boue, des traces d’essence, ou tout autre élément qui pourrait représenter un risque de glissement pour vous.
- Faites particulièrement attention aux plaques d’égout et aux bandes blanches, car elles sont plus glissantes que l’asphalte.
- Faites attention aux pluies d’été, même les plus légères. Elles font resurgir les impuretés et résidus qui créent une couche glissante dès que l’eau commence à se déposer.
- Augmenter la distance avec les autres véhicules et réduire la vitesse en toutes situations.
Conclusion
Tant de petits principes qui, s’ils sont suivis, assurent une conduite sûre. Une balade à moto sous la pluie peut également être agréable lorsque les conditions sont bonnes. Nous espérons que ces suggestions vous permettront de bénéficier d’une tranquillité d’esprit lors de vos prochaines sorties à moto!
N’hésitez pas à apporter vos propres recommandations et à faire profiter les autres lecteurs de vos expériences. Partagez-nous en commentaire si vous avez déjà dû gérer des circonstances difficiles et comment vous avez répondu !
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